Marie-Louise Peyres, Arterris - « Notre simulateur d’assolement est un excellent moyen d’accompagner au plus près nos adhérents »
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Au moment de la séparation de la vente et du conseil des produits phytosanitaires, Arterris a choisi la vente. Mais la coopérative du sud de la France a toujours revendiqué sa volonté de ne pas délaisser pour autant l’accompagnement de ses adhérents. Dernier outil mis en place dans ce but : l’OAD travaillé avec la startup Assolia, un simulateur d’assolement pluriannuel.
« La première version commercialisable, qui répond aux situations en agriculture conventionnelle de la zone ex-Midi-Pyrénées et Aude, est disponible depuis fin mai, informe Marie-Louise Peyres, directrice agrofournitures et territoires. Nos équipes ont été formées pour le porter auprès de nos adhérents et notre ambition est de voir une centaine d’agriculteurs souscrire au service d’ici à début 2023. ». Des versions d’Assolia adaptées à la région Sud Paca et à l’agriculture biologique vont suivre.
Le simulateur permet, chaque année, de proposer des assolements répondant aux attentes agronomiques, économiques et réglementaires, tout en se plongeant dans un raisonnement pluri-annuel. Objectif : améliorer la marge brute globale de l’exploitation. L’outil offre en outre la possibilité de répondre aux exigences de la Pac 2023 sur la diversité d’assolement.
« Ouvrir le champ des possibles »
« Les données prises en compte par le logiciel, parmi lesquelles figurent notre expertise agronomique, nos connaissances technico-économiques, nos débouchés, etc., permettent d’accompagner au plus près, chaque année, nos adhérents, reprend Marie-Louise Peyres. Il illustre parfaitement l’accompagnement que l’on souhaite promouvoir sur les trois piliers que sont la production, l’environnement et le réglementaire. Il donne l’occasion de stimuler les discussions avec l’agriculteur, d’ouvrir le champ des possibles. Nous pouvons tout imaginer : allongement des rotations, pilotage de la collecte, création de nouvelles filières, réduction des produits phytosanitaires, gestion du carbone, etc. »
La directrice agrofournitures et territoires entend toutefois avancer pas à pas : former les techniciens, réaliser le bilan avec les premiers utilisateurs et alimenter l’outil avec des données adaptées à la région Sud Paca et à la culture bio.