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« Obligés de cohabiter encore avec la chlordécone », Jean-Yves Le Déault, ex-président de l’Opecst

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« Obligés de cohabiter encore avec la chlordécone », Jean-Yves Le Déault, ex-président de l’Opecst
« Obligés de cohabiter encore avec la chlordécone », Jean-Yves Le Déault, ex-président de l’Opecst

Le 17 février, le Sénat organisait une audition sur l’impact de la chlordécone aux Antilles françaises, quelques semaines après la création d’un dispositif de maladie professionnelle pour les cancers de la prostate liés à la molécule. L’occasion d’aborder les dernières données scientifiques de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) concernant la présence de cette matière active dans le sol, l’eau, et les aliments produits sur les terres où elle a été utilisée jusqu’en 1993. Invité à conclure les travaux, l’ancien président de l’Opecst et député Jean-Yves Le Déault s’est voulu réaliste. « Je me méfie des slogans du type « objectif zéro chlordécone ». Nous sommes obligés, et pour quelques temps encore, de cohabiter avec cette molécule. Nous devons l’exclure des aliments produits aujourd’hui, mais le zéro chlordécone dans le sol n’est pas pour tout de suite. » Il a également insisté sur l’importance d’activer un bouquet de solutions pour accélérer la dégradation de la molécule dans le sol.

Par ailleurs, un appel à projets centré sur la chlordécone doté de 2,4 M€ doit être lancé « le 28 février ou le 1er mars » par l’Agence nationale de la recherche, a annoncé Jean-Yves Le Déault.