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Rachel Blumel, UFS, « Notre crainte : que le dossier des NGT dévie trop dans le temps »

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Rachel Blumel, UFS, « Notre crainte : que le dossier des NGT dévie trop dans le temps »
Rachel Blumel, UFS, « Notre crainte : que le dossier des NGT dévie trop dans le temps »

« La Commission européenne doit rendre sa proposition de règlement sur les Nouvelles techniques génomiques, NGT, le 5 juillet, indique Rachel Blumel, directrice de l’Union française des semenciers, UFS. Nous serons très vigilants : notre crainte est que ce dossier dévie trop dans le temps et qu’il passe à la mandature européenne suivante. Si c’était le cas, la proposition serait repoussée de deux ans, alors que la réglementation sur ces nouvelles techniques avance vite au niveau mondial ce qui pourrait donner un désavantage concurrentiel aux entreprises européennes. Les semenciers doivent avoir rapidement une visibilité sur les outils dont ils disposeront pour les prochaines années, afin d’apporter aux agriculteurs des réponses au défi climatique de notre agriculture. »

Rachel Blumel explique que « la Commission européenne travaille sur trois axes. Tout d’abord, l’évaluation des variétés issues des NGT : si elle est identique aux OGM, ces techniques ne seront pas accessibles aux entreprises de moyenne et petite taille. Ensuite, la définition des critères de durabilité des variétés : cela existe déjà dans la réglementation existante, avec la Valeur agronomique technologique et environnementale, ou VATE. Enfin, la traçabilité : les semenciers ne voient aucun inconvénient à indiquer la technique utilisée lors de l’inscription de la variété au catalogue. »

Le gouvernement français doit aussi définir sa position. « Il existe une multitude de rapports destinés à éclairer les pouvoirs publics. Le dernier en date, celui du Cese sur les enjeux sociétaux, est le plus prudent de tous. Pourtant, il a dû être bouclé dans un délai de deux mois, ce qui est clairement trop court pour un sujet aussi technique que les NGT. »