Retour des PAT, « nous sommes sûrs de nous », Nathalie Chaze, Commission européenne

Le 17 août, la Commission européenne a publié un règlement autorisant à nouveau l’utilisation de certaines protéines animales transformées, PAT, dans l’alimentation des non-ruminants, soient les porcs et les volailles, vingt ans après leur interdiction suite à la crise de la vache folle. Nathalie Chaze, directrice durabilité alimentaire et relations internationales à la Commission européenne, a défendu la position de l’instance bruxelloise à l’occasion des premières rencontres de la nutrition animale, qui se sont déroulées le 14 octobre 2021 à Paris. « La proposition de la Commission européenne a été déclenchée par de nouvelles connaissances scientifiques de l’Efsa sur les protéines animales transformées, qui confirment que le risque sanitaire est négligeable, a-t-elle indiqué. Les mesures prises ne sont donc plus justifiées et nous sommes sûrs que notre proposition n’entraîne pas de risque. Les PAT seront utiles pour réduire à la fois le déficit de l’Europe en protéines et notre empreinte carbone. 40 % des PAT produites en Europe sont exportées vers les pays-tiers pour l’utilisation en alimentation animale. Car cette interdiction n’a été mise en place dans aucun autre pays du monde. Dans l’Union européenne, nous l’avions appliquée à toutes les espèces parce que nos capacités de contrôle n’étaient pas suffisantes pour différencier les filières animales. Depuis, nous avons progressé : le sanitaire est un travail quotidien qui prend en compte l’innovation et les capacités de contrôle. »