« Sur le biocontrôle, il faut tout décloisonner », Marielle Adrien, Institut Universitaire de la Vigne et du Vin

Intervenant au sein d’une table ronde organisée le 2 février 2023 à Reims, par le semencier Cérience, pour son colloque dédiée au biocontrôle en viticulture, Marielle Adrien, directrice, enseignante et chercheuse à l’Institut Universitaire de la Vigne et du Vin (IUVV), a insisté sur le besoin de favoriser les échanges interdisciplinaires entre les scientifiques, mais également avec l’ensemble des acteurs de la filière. « Il faut voir le biocontrôle comme un levier de protection à effet partiel, qu’il faudra combiner avec d’autres leviers, a-t-elle souligné. Il va falloir apprendre à concevoir, à éprouver et à développer de nouveaux systèmes de cultures avec ces différentes combinaisons. » Pour la directrice de l’IUVV, le chantier n’est pas simple et demande encore beaucoup de recherche fondamentale en laboratoire et de recherche appliquée sur le terrain. « Ce qui est fondamental, c’est le labo vers le terrain et le terrain vers le labo, a-t-elle repris. On a vraiment besoin, aujourd’hui, de croiser les deux pour pouvoir avancer. »

Marielle Adrien a mis en avant le projet pluridisciplinaire Vitae « Cultiver la vigne sans pesticides », qui intègre entre autres un travail de prospective afin de proposer des scénarios de sortie des pesticides à l’échelle des filières et des territoires. « Les nouveaux systèmes de production devront intégrer différents leviers, donc différentes compétences, ce qui nécessite de tout décloisonner, a-t-elle expliqué. Le panel de scientifiques et de professionnels chargé de construire des stratégies de transition agroécologique devra dès lors être le plus diversifié possible. »