Incertitudes sur l’Egypte pour les exportations de blé tendre
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Avec un prix de vente de 155 €/t pour le blé tendre en moyenne, les prix ont encore glissé en février par rapport à janvier, constate Olivia Le Lamer, chef de l'unité grandes cultures à FranceAgriMer à l'issue du conseil spécialisé céréales du 18 février. Des incertitudes demeurent sur le marché égyptien concernant les désaccords entre le GAsc, l'agence égyptienne des approvisionnements en matières premières et le ministère de l'Agriculture, notamment sur la question de l'ergot. Cela dissuade le négoce et pèse sur les prévisions d'exportation de blé tendre. Même si elles restent légèrement supérieures à celles de l'année dernière en volume, elles sont revues à la baisse de 300 kt en février par rapport au mois précédent. 6,1 Mt ont été embarqués en destination des pays tiers au 12 février : marché sur lequel l'Algérie reste moteur avec 2,7 Mt. Les stocks cumulés de report et disponible franchissent la barre des 6 Mt. « La crainte des silos portuaires est de voir arriver de l'orge alors qu'il reste du blé invendu », indique Rémi Haquin, président du Conseil spécialisé céréales.
Sur un rythme moins soutenu qu'en début de campagne, les exportations d'orge se poursuivent. Trois millions de tonnes étaient exportées à destination des pays tiers au 1er février, soit 74 % de plus que l'année dernière à la même date. Si la demande chinoise s'est essoufflée, d'autres pays du Maghreb et du Proche-Orient ont pris le relais. En revanche, celles à destination de l'Union européenne sont concurrencées par l'Angleterre, en orge comme en blé, aidées par la baisse de la livre sterling.
La crise de grippe aviaire qui frappe le Sud-Ouest et le vide sanitaire imposé, a amené FranceAgriMer à abaisser la part du maïs dans la fabrication d'aliments du bétail de 100 kt ce mois-ci. Sur ce marché, le blé reste très compétitif.