Référence agro

Intercéréales alerte sur l’impact des grèves

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Le 20 janvier, Jean-François Loiseau, le président d’Intercéréales a adressé un courrier aux pouvoirs publics pour lancer « le cri d’alarme de la filière céréalière », suite à l’impact des grèves actuelles.

La filière céréalière ne peut se passer ni du fret ferroviaire ni des ports français pour exporter près de 50 % des 70 Mt de céréales produites chaque année. Or, les mouvements de grève liés à la réforme des retraites, à la SNCF et dans les ports français, paralysent la campagne de commercialisation des céréales qui s’annonçait pourtant plus favorable que les années précédentes.

450 000 t de céréales bloquées dans les ports français

Actuellement, près de 450 000 tonnes de céréales sont bloquées dans les ports français : Dunkerque, Rouen, La Pallice, Montoir… soit l’équivalent de 100 M€. Pour anticiper, la filière céréalière s’est, à contre-cœur, reportée sur le routier, avec des surcoûts estimés entre 4 et 6 €/t. « Outre l’impact carbone négatif de ce report modal, c’est la compétitivité des céréales françaises qui est pénalisée alors même que son amélioration est un axe fort de notre plan de transformation », poursuit-il.

Les clients se positionnent sur d’autres origines

Face à la grève combinée des dockers et des remorqueurs, les expéditions et les livraisons sont compliquées. Le secteur de l’alimentation animale est lourdement impacté. Certains clients étrangers commencent à se positionner sur des origines alternatives : Nord-Europe, Baltique et mer Noire. D’autres clients, en Afrique de l’Ouest, sont au bord de la rupture d’approvisionnement. Inquiète, la filière céréalière française souhaite que la situation cesse.