Intercéréales lance un système de traçabilité du silo au consommateur sur blé, orge et maïs
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Une traçabilité plus approfondie que ce que réclame la réglementation, pour mieux informer les consommateurs de l’origine des produits céréaliers. Remonter l’origine des céréales, dans son pain ou sa bière, jusqu’au silo où il a été collecté… Tel est le projet, encore dans sa phase pilote, présenté par Intercéréales le 26 février lors du Salon de l’Agriculture.
Trois filières pilotes
La démarche commence avec le blé tendre. Une filière pilote est déjà au travail : le blé issu de la filière CRC. Une dizaine d’entreprises, organismes stockeurs et transporteurs sont volontaires. Deux autres projets pilotes devraient aboutir d’ici à la fin 2019-début 2020, sur orge de brasserie et maïs à destination de l’alimentation animale. Intercéréales compte sur ces pilotes pour générer un effet d’entrainement auprès du plus grand nombre, et sur d’autres types céréales.
Traçabilité jusque dans les filières d’élevage
La démarche pose un certain nombre de difficultés technique, de l’aveu de ses porteurs, qui évoquent un projet « pharaonique » et s’attendent « à essuyer des plâtres ». Toutes les questions sont encore sur la table, y compris la manière de valoriser cette traçabilité auprès du consommateur. La finalité même de la démarche est à construire : « Du flash code sur l’emballage, quand il y en a, à la publicité sur le lieu de vente, nous devrons déterminer ce qui est le plus réaliste », glisse Cécile Adda, responsable durabilité chez Intercéréales. Pour le maïs à destination de l’élevage, la valorisation sur les produits carnés est à l’étude.
Ne pas imposer un système standardisé aux filières
Techniquement, c’est Agro-EDI Europe qui est chargé de concrétiser le projet. « Nous ne voulons pas imposer un système standardisé aux acteurs des filières, mais les laisser travailler avec leur système actuel. C’est à nous de créer un outil adaptable à eux », précise Gaëlle Cheruy, déléguée générale adjointe d’Agro-EDI Europe. La démarche s’annonce ardue mais à terme, et même « si ce n’est pas encore un critère d’importance à l’international », dixit Lionel Deloingce, Intercéréales espère que cette traçabilité pourra être aussi un atout différenciant à l’export. 200 000 € ont déjà été investis dans le projet.