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Intercéréales met l’accent sur la logistique et les filières

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À l’occasion de son assemblée générale, le 22 novembre, Intercéréales a présenté les projets sur lesquels elle est active. La logistique et le développement des filières sont deux axes prioritaires de la stratégie « filière de solutions » portée par l’interprofession.

Intercéréales met l’accent sur la logistique et les filières
Intercéréales met l’accent sur la logistique et les filières

À l’occasion de son assemblée générale, le 22 novembre, Intercéréales a présenté son accord interprofessionnel, qui entrera en vigueur en juillet 2023. Il couvrira les trois prochaines campagnes et permet de définir les budgets R&D, développement et animation des filières, promotion, etc. « Le budget est défini selon les récoltes et le climat, explique Jean-François Loiseau à Référence agro. Il y a un risque que ce budget baisse en raison de la sécheresse à laquelle nous avons été confrontés cette année. Il est habituellement compris entre 35 et 40 M€, et l’impact pourrait être de 3 ou 4 M€. Cela nous obligerait à réduire nos actions pour rester à l’équilibre. »

Des projets logistiques ambitieux

Pour autant, l’interprofession reste active, notamment sur la logistique du grain. Isabelle Tailhan, directrice générale adjointe d’Intercéréales, a ainsi expliqué : « nous sommes mobilisés sur plusieurs projets. À court terme, nous échangeons avec le ministère et les acteurs de la filière pour évaluer les besoins et contraintes des transports routiers, fluviaux et ferroviaires. Nous participons notamment à la stratégie nationale de fret ferroviaire. »

Sur le plus long terme, Intercéréales participe au projet Multiregio, qui vise à développer une offre logistique multimodale et intégrée dans les ports fluviaux, et développe Coésio, un projet pour améliorer le transport fluvial, en agrégeant les données et simulant les flux céréaliers sur une cartographie. Dans les territoires, des études ont été menées pour connaître les attentes des régions en termes de qualité des céréales et pouvoir y répondre. « Nous ne sommes plus en flux poussés mais en flux tirés », a expliqué Isabelle Tailhan.

Les filières, au cœur de l’action d’Intercéréales

Autre projet mené par l’interprofession des céréales, le développement avec Arvalis-Institut du végétal, Inrae, Scica Agroreso et Synacomex de BeetleNIRS, un outil pour la détection à l’aide de capteurs des infestations par les insectes dans les céréales stockées. Le projet, qui vient de démarrer et devrait durer cinq ans, pourrait permettre de limiter l’usage des insecticides de stockage pour le développement des filières.

La filière blé dur est, elle aussi, sous le scope d’Interécérales, qui souhaite la développer via son projet Exqualidur. Il repose sur quatre axes : la valorisation, avec la création d’une démarche premium pour le blé dur français, la contractualisation, avec un objectif de 50 % de blé dur français contractualisé d’ici trois ans, l’investissement, dans la sélection variétale notamment, et l’innovation dans les outils de travail du grain. Enfin, Intercéréales a rappelé son projet de traçabilité de la filière maïs, en partenariat avec Numagri, Agdatahub et Chrystalchain. L’interprofession a annoncé pouvoir présenter deux produits pilotes lors du prochain Sia : un reblochon et du poulet.