Jean-François Loiseau, ANMF, « La meunerie ne peut plus rogner ses marges »
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Face à une envolée inédite du prix du blé, l’Association nationale de la meunerie française souhaite une répercussion de cette hausse tout au long de la filière, jusqu’au consommateur.
« La meunerie ne peut plus rogner ses marges comme elle l’a fait ces dernières années. La répercussion de la hausse des coûts tout au long de la chaîne jusqu’au consommateur est vitale, alerte Jean-François Loiseau, président de l’ANMF, l’Association nationale de la meunerie française, dans un communiqué paru le 16 mai. Nécessaires, ces hausses n’auront qu’un impact limité sur le produit final : quelques centimes pour la baguette. »
+ 100 % du prix du blé en un an
En un an, de mi-mai 2021 à mi-mai 2022, le prix du blé a enregistré une hausse de 100 % : des sommets inégalés depuis le début de la guerre en Ukraine (1). Même si les meuniers français s’approvisionnent exclusivement en blé français, largement disponible, ils subissent les tensions du marché mondial, exacerbées depuis fin février. Sans compter que le prix du blé, premier poste de coût des entreprises, se cumule avec les augmentations du prix de l’électricité pour alimenter les moulins et du gazole pour les camions qui livrent chaque jour boulangeries et clients industriels.
Sur le dossier énergie, l’ANMF attendait du plan de résilience français un accompagnement pour traverser ces turbulences. La dernière communication du gouvernement sur le bouclier énergétique qui détaille les critères retenus, confirme que très peu d’entreprises de la filière pourront bénéficier de ces aides.
La filière se donne rendez-vous le 17 juin
C’est dans ce contexte tendu que l’ANMF réunira ses adhérents et les acteurs de la filière le 17 juin à la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin de Dijon, pour sa convention annuelle sous la thématique « la farine, produit de sens et de sensations ».
(1) 438,25 € la tonne le 17 mai