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La filière CRC annonce une campagne sans résidu de pesticides pour 2021

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En 2021, le GIE CRC récoltera ses premières céréales sans résidu de pesticides. Une prime de 85 €/t est prévue. Dans le cadre de son plan Cap2023, la structure poursuit par ailleurs ses efforts pour toucher de nouvelles cultures. Ses dirigeants sont revenus sur ces ambitions, lors de l’assemblée générale organisée le 9 décembre.

La filière CRC annonce une campagne sans résidu de pesticides pour 2021
La filière CRC annonce une campagne sans résidu de pesticides pour 2021

Vingt ans après son lancement, le GIE CRC affiche une belle dynamique. La structure compte, fin 2020, 126 adhérents sur 144 sites. 14 adhésions ont été enregistrées cette année, dont celle d’Axéréal avec son silo de Civry (Eure-et-Loir). A l’occasion de l’Assemblée générale de la filière le 9 décembre, ses dirigeants ont annoncé leur projet phare pour l’année prochaine. « 2021 sera la première année de test pour une récolte sans résidu de pesticides  », annonce Marc Bonnet, le directeur général du GIE CRC. Une centaine d’adhérents, soit 25 % du GIE, seront engagés dans cette première campagne.

Une prime de 85 €/t

« Nous avions lancé un pavé dans la mare en 2018, en annonçant ce projet, assure Etienne Henriot, président du GIE. Désormais, notre filière est structurée et cela nous pousse à aller plus loin sur l’enjeu des produits phytosanitaires. » Pour encourager les adhérents à s’engager, une prime de 85 €/t a été fixée. Elle se substituera à celle de 21 €/t à l’œuvre pour les céréales CRC « classiques ». « Nous avons fixé ce qui nous semblait être la valeur d’une juste rémunération, avec l’objectif que chaque maillon y trouve une valorisation : les agriculteurs mais également les OS qui auront investi », poursuit le président. Chaque OS aura à sa charge de répartir cette prime en fonction de sa politique interne.

Poursuivre l’élargissement des cultures

Autre ambition portée par la filière CRC, dans le cadre de son plan stratégique Cap2023 : l’inclusion de nouvelles cultures dans ses rangs. Le sarrasin et l’épeautre ont rejoint les blés dur et tendre, et le seigle ces deux dernières années. Un projet sur le pois chiche est prévu pour 2021. « Nous n’avions pas identifié cette culture, mais elle nous a été demandée par un client, précise Marc Bonnet. Cela répondra à un marché concret. » Pour l’année 2022, les espoirs se concentrent sur le colza.

Une récolte compliquée

En ce qui concerne la moisson 2020, les aléas climatiques ont pesé lourd. « Nos surfaces auraient dû augmenter mais les conditions météorologiques les ont fait baisser de 10 %, pour atteindre 72 000 hectares, précise Marc Bonnet. Quant aux volumes, ils s’établissent à 402 000 t, après une baisse de 28 %, en partie liée à la réduction des surfaces. Ils seront comblés par un report de la campagne 2019, qui s’élevaient à 557 000 tonnes.

« Actuellement 20 % des volumes pourraient être reconnus comme équitables, mais peu de nos adhérents en sont conscients. Nous

souhaitons davantage accompagner juridiquement les OS et les meuniers qui voudraient s’appuyer sur ce terme. »

La filière CRC annonce une campagne sans résidu de pesticides pour 2021 - © D.R.
La filière CRC annonce une campagne sans résidu de pesticides pour 2021 - © D.R.

Marc Bonnet

Directeur général du GIE CRC