La filière luzerne déshydratée vise deux tiers d’émissions de carbone fossile en moins pour 2025
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La filière luzerne déshydratée poursuit sa feuille de route en matière de décarbonation. Objectif : réduire de deux tiers ses émissions d’ici à 2025.
La dynamique engagée dans les années 2000 par la filière luzerne déshydratée, pour réduire ses émissions de carbone, se poursuit. Après avoir généralisé le séchage à plat au champ et remplacé progressivement des énergies fossiles par de l’énergie issue de la biomasse, la filière s’est investie dans le volet décarbonation de France Relance, au travers de 17 projets. Ces dispositifs prévoient, en plus d’aides à l’investissement, une aide au fonctionnement structurante.
Des objectifs chiffrés, fixés
Objectif : compenser les surcouts énergétiques de la biomasse par rapport aux énergies fossiles. En point de mire : la réduction de deux tiers des émissions de CO2 fossile en 2025, par rapport à l’année de référence 2012. Pour rappel, en 2020, une tonne de luzerne déshydratée induisait l’émission de 0,2 t de CO2 fossile contre 0,396 t en 2012. La biomasse utilisée se compose essentiellement de plaquettes issues de ressources forestières à faible valeur ajoutée.
Des soutiens européens reconduits pour la luzerne
Les producteurs de luzerne espèrent aussi pouvoir compter sur une aide couplée renouvelée. À celle-ci s’ajouteront des fonds issus de l’écorégime dont l’accessibilité sera facilitée par la présence de la luzerne dans leur assolement. Éric Masset, président de la Coopération agricole-Luzerne de France, en est sûr : « avec une demande soutenue et durable pour nos produits, des outils particulièrement avancés dans leur transition énergétique et des soutiens publics réaffirmés, la luzerne déshydratée entend prendre toute sa part de la reconquête de la souveraineté alimentaire de la France et de l’Europe. »