La filière maïs fête ses 80 ans et prône toujours l’innovation
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1934 : création de l'AGPM. 20 octobre 2014 : retour sur 80 ans de développement lors de la cérémonie d'anniversaire de ce syndicat agricole qui s'est tenue à La Villette à Paris. François Bayrou, venu avant tout en qualité d'agriculteur, a souhaité marquer tout le potentiel de production d'une filière portée par l'innovation : « Avant guerre, les rendements affichaient 15 q/ha pour aujourd'hui atteindre 100 q/ha grâce à l'hybridation. Et cette plante n'est pas encore au bout de son potentiel. » Pour autant, de nombreux verrous restent selon l'AGPM à faire sauter pour pousser plus loin cette culture et lui permettre de passer une période économiquement difficile. « Refuser le progrès, c'est freiner l'avenir », tel est le message de Christophe Terrain, président de l'AGPM à Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture. « Nous demandons aux pouvoirs publics de nous aider à relever la tête en ne refusant pas les innovations génétiques et en permettant l'accès à l'eau en quantité et en qualité grâce aux retenues », a-t-il souligné.
Autre point d'accroche : l'agro-écologie. Pour Christophe Terrain, les biotechnologies en font partie. Il demande aussi que la couverture en hiver des sols grâce à la technique du mulching soit considérée comme une mesure agronomique durable. Il a enfin dénoncé l'interdiction d'utiliser le maïs dans les méthaniseurs, s'indignant de l'opposition systématique entre les cultures alimentaires et non alimentaires. Stéphane Le Foll a toutefois tenu à rappeler le rôle essentiel du maïs en tête d'assolement, son importance et ses « énormes qualités », notamment agro-environnementales. « Je suis favorable au maïs, mais nous ne sommes pas en dehors des débats sociétaux y compris sur les usages de l'eau », a-t-il souligné.
Photo : « Refuser le progrès, c'est freiner l'avenir », a insisté Christophe Terrain, président de l'AGPM, lors des 80 ans du syndicat de producteurs de maïs.