La Fnab presse les régions de faire connaître les futures dotations jeunes agriculteurs pour le bio
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Les Régions, qui ont la charge de définir les dotations jeunes agriculteurs (DJA) sur leurs territoires à partir de 2023, tardent à se prononcer. Au grand dam de la Fnab, qui regrette que les futurs installés en bio n’y voient pas plus clair. La fédération épingle, de plus, trois Régions qui se sont prononcées, mais en favorisant insuffisamment le bio.
La Fédération nationale d’agriculture biologique, Fnab, souhaitait dresser pour cette rentrée une carte de France révélant les régions où l’installation en bio est la mieux accompagnée. Les Régions sont en effet habilitées à attribuer des dotations aux jeunes agriculteurs (DJA) bonifiées selon les modes de production. Le projet de la Fnab sera reporté, comme l’annonce l’association dans un communiqué daté du 4 octobre. Et pour cause : toutes les Régions n’ont pas encore rendus public leur dispositif de DJA.
Manque de lisibilité sur les dotations aux jeunes agriculteurs
« À partir de 2023, ce sont les régions qui définissent les montants et les critères d’attributions de ces dotations aux jeunes agriculteurs pour leur territoire, resitue le président de la Fnab, Philippe Camburet, interrogé par Référence agro. Mais certaines prennent leur temps, et nous ont même indiqué qu’elles rendraient leur copie courant 2023 ! » Un délai inacceptable pour la Fnab. « Les futurs exploitants bio ont besoin de savoir dans quel cadre économique se situer, ajoute Alan Testard, responsable des installations à la Fnab. Ce flou risque de décourager des porteurs de projet, ou les inciter à des reports. »
Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Pac, pointés du doigt
Pour ce qui concerne les Régions s’étant déjà positionnées, la Fnab se penche activement sur les dispositifs prévus. Si la Nouvelle-Aquitaine ou, dans une moindre mesure, les Hauts-de-France proposent des DJA jugées « incitatives pour les futurs agriculteurs bio » par la fédération, trois régions sont épinglées. Île-de-France, Paca et Auvergne-Rhône-Alpes envisagent « de mettre au même niveau le soutien à la bio et celui consacré à d’autres démarches agroécologiques n’ayant pas fait leurs preuves scientifiquement », déplore Alan Testard. C’est ici principalement la HVE qui est visée, même si d’autres labels, dont le Label rouge, sont également dans le viseur de la Fnab.