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La sécheresse pénalise la récolte de miscanthus chez Dijon Céréales

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Début mai marque la fin de la moisson du miscanthus sur le territoire de Dijon Céréales. Si les rendements ont pâti de la sécheresse de l’été 2022, la demande pour les pelets de miscanthus reste, elle, soutenue.

La sécheresse pénalise la récolte de miscanthus chez Dijon Céréales
La sécheresse pénalise la récolte de miscanthus chez Dijon Céréales

Fin avril, Bourgogne Pellets, la filiale de transformation du groupe Dijon céréales a terminé la collecte du miscanthus. Près de 175 ha ont été fauchés cette année sur environ 55 exploitations. Si le nombre d’hectare est stable, les volumes collectés eux, ont baissé de l’ordre de 10 % du fait de la sécheresse de l’été 2022. La collecte 2023 s’élève à 1700 tonnes de paillis de miscanthus (copeaux de 3 cm). « Nous cherchons à mobiliser davantage d’agriculteurs car la demande progresse, en particulier pour le débouché des paillages horticoles, constate Philippe Béjot, responsable de l’activité pour Bourgogne Pellets. Ne pouvant plus utiliser de produits phytosanitaires conventionnels, les collectivités se tournent vers les paillages. Il parait également logique de privilégier un produit 100 % français, à base de miscanthus cultivé localement, plutôt que d’importer des paillis à base de fibres de coco. »

Une culture intéressante pour les ZNT et les éco-régimes

Le miscanthus présente de nombreux avantages. Cette plante pérenne ne demande pas de traitement phytosanitaire. « Elle se destine particulièrement aux zones de captage ou aux ZNT », confirme Philippe Béjot. Dans le cadre des éco-régimes de la Pac 2023, le miscanthus constitue également un moyen intéressant pour obtenir des points dans le cadre de la voie d’accès « pratiques agricoles ». L’espèce rentre dans la catégorie des « autres cultures », au même titre que le lin, le chanvre, le maïs doux, le tabac ou les légumes.