Référence agro

« L’après-quota » au coeur de Assemblée générale de la CGB

Le

L'Assemblée générale de la CGB, le 8 décembre à Paris, a été l'occasion d'un bilan de la campagne betteravière 2015-16 et d'une projection sur 2017. Au centre des débats : « l'après-quota » et la préparation, pour début 2016, d'un nouvel accord professionnel.

Les rendements de cette campagne sont « décevants », indique la CGB. Le rendement moyen de 87 t/ha est inférieur à la moyenne des cinq dernières années (89 t/ha). Sur des surfaces également en baisse (- 5 %, 383 000 ha), la production est logiquement en recul, à 32,9 Mt contre 37 Mt l'an dernier. Cette production trouve son débouché en grande majorité (20,4 Mt) dans le cadre des quotas, dont la fin programmée pour 2017 a été largement évoquée.

La relation de confiance entre industriels et planteurs, d'une part, la lisibilité pour ces derniers des volumes et des prix attendus en amont des semis, d'autre part, sont deux enjeux au cœur de la transition post-quota. Un nouvel accord interprofessionnel, toujours en négociation, est attendu début 2016. « Nous espérons qu'il sera le plus précis possible et assorti de contrats types pour le sucre à l'export, le sucre vendu à l'UE et l'éthanol », exprime Eric Lainé, président de la CGB. Il plaide par ailleurs pour une prolongation des règles de répartition avec 44 % du prix du sucre au départ de l'usine pour le planteur et 56 % pour le sucrier.


Économiser 250 €/ha d'intrants pour gagner en compétitivité

Dans ce contexte de transition, le gain de compétitivité est plus que jamais une priorité pour les planteurs comme pour les sucriers. Au champ, la réduction de la densité de semis, de l'usage des pesticides et des fertilisants azotés sont dans le viseur : l'ITB estime que les économies à l'hectare peuvent atteindre 250 € en restant productif. Les industriels avancent de leur côté qu'un allongement de la campagne à 130 jours garantit un gain de 1 €/t de sucre par jour.

Enfin, la filière mise sur de potentiels nouveaux marchés. Si les agro-carburants issus de la betterave sont le second débouché derrière le sucre, d'autres sont étudiés, et plus particulièrement la chimie du végétal, bioplastiques en tête.