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Le blé dur, grand gagnant des semis d’automne

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Alors que le blé dur cotait à la Pallice 250 €/t fob début novembre 2013, il vaut, un an plus tard, 200 € de plus. De quoi pousser les agriculteurs à le privilégier dans leur assolement après l'avoir boudé durant trois campagnes consécutives. Si les semis de blé dur n'avaient été réalisés qu'à 62 % le 3 novembre, selon Maggy Muckensturm, chef de projet Céré'Obs de FranceAgriMer, la plupart des opérateurs s'attendent à progression des surfaces de l'ordre de 20 %, autour de 340 000 ha, soit au niveau des emblavements de 2013. Mais comme ne manque pas de le souligner Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer, « beaucoup de blé dur en plus, ça ne fera pas beaucoup de blé tendre en moins ».

L'envolée actuelle des cours du blé dur s'explique essentiellement par les mauvaises récoltes enregistrées cette année dans la quasi-totalité des pays producteurs (principalement le Canada) et la faiblesse des stocks mondiaux. Le Conseil international des céréales (CIC) prévoit que ceux-ci devraient s'établir en 2014/15 à 4,5 millions de tonnes, le niveau le plus bas depuis 15 ans.