Le blé dur part à la reconquête de ses surfaces perdues

FranceAgriMer a présenté le 13 mai les grandes lignes d'un plan de relance du blé dur intégré au plan stratégique de la filière céréalière à l'horizon 2025. La France, dont la production est tombée à 1,5 million de tonnes (Mt) en 2014, veut renouer avec une production annuelle de 3 à 3,5 Mt sous dix ans, a annoncé Rémi Haquin, président du conseil spécialisé de la filière céréalière de l'organisme public. Ce plan, qui doit maintenant être validé par le ministère de l'Agriculture, se décline en  une dizaine de points. Il vise notamment à faire reconnaître le blé dur comme une espèce à part entière au regard de la PAC afin de bénéficier du dispositif d'aides couplées. L'idée est aussi de développer la sélection génétique pour en améliorer les rendements et la résistance aux fusarioses et à la mosaïque qui pénalisent aujourd'hui bon nombre de producteurs. Le plan ambitionne également de consolider la transformation dans l'Hexagone, qui devra plus que doubler pour atteindre 0,5 à 0,7 Mt. Un redressement de la culture s'opère déjà, puisque la sole nationale de blé dur a progressé de 11 % en 2015, à 320 000 ha. « Si cette reprise des surfaces se confirme l'an prochain, cela voudra dire que le blé dur est bel et bien reparti du bon pied », a souligné Rémi Haquin.