Le blé, enjeu de diplomatie économique
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L'institut de relations internationales et stratégiques (Iris) se penche plus volontiers sur les sujets politiques, humanitaires ou religieux que sur les céréales. Le colloque « Le blé : enjeux géopolitiques et diplomatie économique », organisé avec l'AGPB, le 18 juin, a donc fait date. Les approches historiques et l'actualité se sont télescopées. « C'est à partir de la culture du blé, il y a quelque 10 000 ans, que les hommes se sont sédentarisés dans le croissant fertile », a rappelé Sébastien Abis, chercheur associé à l'Iris et auteur « Géopolitique du blé, un produit vital pour la sécurité mondiale » (Ed. Armand Colin, parution en juillet). C'est toujours entre le Tigre et l'Euphrate que l’État islamique tente de s'installer sur les plaines céréalières. Le blé est bien un enjeu de politique internationale, au moment où les besoins planétaires vont croissants. « La France doit conserver son rang et se distinguer de ses concurrents par la qualité », a souligné Matthias Fekl, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur. Un constat partagé par les professionnels qui se sont succédés à la tribune. Le plan protéine s'inscrit dans cette logique. Les freins à l'innovation sont autant de handicaps pour maintenir, voire développer la position de la France sur les marchés. Les tensions politiques sur le pourtour méditerranéen impliquent une responsabilité qui dépasse le seul aspect économique.