Le CNA souhaite une réforme des SIQO encore plus cohérente et transparente
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La réforme des SIQO (signes d’identification de la qualité et de l’origine) est en marche. Le CNA (conseil national de l’alimentation) vient de publier un avis où il formule 26 recommandations pour rendre plus cohérente et transparente une réforme d’envergure qui vie avant tout de clarifier le système. Difficile en effet depuis quelques années de distinguer les sigles liés à la qualité réelle des produits, des mentions rappelant un terroir ou un territoire, d’un simple critère marketing.
Pour rendre plus lisibles ces signes d’identification, le CNA propose tout d’abord de simplifier les cahiers des charges autour d’une promesse simple et claire, en concevant des partenariats avec la restauration et la distribution afin de mettre en valeur les produits sous SIQO, en développant la formation et l’information autour de ces sigles.
Mais ce n’est pas tout. Le CNA appelle à une harmonisation plus forte à l’échelle européenne aussi bien au niveau des logos que des contrôles. Concernant le nouvel Inao (institut national de l’origine et de la qualité) - qui remplace l’institut national des appellations d’origine et la CNLC (commission nationale des labels et des certifications de produits agricoles et alimentaires) - le CNA souhaite qu’il soit davantage représentatif, que lui soit également appliqué une procédure de contrôle, qu’il suive un nouveau découpage administratif afin que tous les opérateurs bénéficient de ses services, quelle que soit sa localisation. A.G.
L’objectif de la réforme
La réforme des SIQO se caractérise par une triple ambition. La 1ère : introduire de la cohérence. C’est désormais un seul organisme, le nouvel Inao (institut national de l’origine et de la qualité), qui instruit, contrôle et fait la promotion des différents sigles de qualité, à l’exception toutefois de l’agriculture biologique. La 2è : gagner en transparence grâce à la création d’un ODG, un organisme de défense et de gestion pour chaque signe, à l’exception de l’AB. Ces ODG seront chargés d’élaborer le cahier des charges de leur signe de qualité ou d’origine, au besoin de le faire évoluer, de défendre et de promouvoir le produit. Dernière ambition de cette réforme et pas des moindres : gagner la confiance des consommateurs, notamment en séparant les fonctions de gestion et de contrôle des signes de qualité. A charge désormais pour des organismes tiers - compétents et indépendants - réunis au sein d’un CAC (conseil des agréments et contrôles) d’effectuer ces contrôles.