Le Gnis interpelle
Le
En présentant à la presse le 20 janvier son livret « La filière semences, au service de la terre - contribution du Gnis au débat », le Groupement national interprofessionnel des semences et des plants entend relancer positivement le débat sur le rôle de la semence face aux enjeux alimentaires et environnementaux. « Répondre aux défis alimentaires de la planète suppose une augmentation des rendements de 70 % d’ici à 2050, or ceux-ci ont été multipliés par 3 pour le blé et par 4 pour le maïs en 40 ans », a souligné François Burgaud, directeur des relations extérieures au Gnis. Il s’est félicité de la qualité des moyens de régulation dont dispose la sélection avec les Catalogues français et européen et les outils de contrôle et de certification des semences.C.D.
L’introduction explicite du critère Environnement au catalogue français (de la VAT à la VATE, cf. notre série d’articles sur Le Grenelle et le CTPS), qui concernera progressivement les quelque 500 variétés inscrites chaque année, illustre la capacité à prendre en compte de nouvelles attentes.
Au carrefour de disciplines scientifiques, agronomiques et informatiques, la filière se sent en mal de reconnaissance. « Le ministère de la Recherche a pris conscience de notre retard en génomique, contrairement aux ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture. » Une attitude attentiste qui pèse sur les prises de position de la France dans les débats internationaux sur la propriété intellectuelle. Le Gnis défend le principe des certificats d’obtention végétale, « un système de financement intelligent, qui, contrairement au brevet, ne correspond pas à une appropriation du vivant, mais permet toutefois une protection du sélectionneur. » Ce dossier, ouvert depuis de très nombreuses années, reste en suspens. Le manque d’implication dans le débat international se conjugue à une lenteur du cadre réglementaire national sur les droits de l’obtenteur vis-à-vis des variétés dérivées, tout comme sur la pratique des semences de ferme (accord uniquement sur le blé tendre en 2001).