Le marché français des céréales bio, décrypté
Le
FranceAgriMer a, à l’occasion du conseil spécialisé dédié aux grandes cultures du 9 novembre, dressé un panorama de la production de céréales bio en France. La dernière étude de ce type datait de novembre 2020. Plusieurs éléments sont à retenir.
- En France, en 2020, à peine 10 % de la SAU était dédiée au bio. Ce chiffre inclut les surfaces en conversion et celles certifiées bio.
- À l’échelle de l’Europe à 28, la France occupe la 14è place. Sur le podium : l’Autriche (27 % de la SAU), l’Estonie (23 %) et la Suède (20 %). En queue de peloton, la Bulgarie, l’Irlande et Malte.
- En Europe, les céréales s’attribuent près de 17 % des surfaces bio avec une part notable du blé tendre en France, du blé dur en Italie, de l’avoine et du seigle en Allemagne ou de l’orge en Espagne.
- La volatilité du prix d’achat du blé tendre bio est réelle. Entre avril 2021 et septembre 2022, l’écart a pu atteindre 100 €/t selon les points de vente.
- Entre 2011 et 2021, les surfaces céréalières bio ont été multipliées par 3,8 en France, passant de 150 000 ha à 530 000 ha, soit près de 20 650 producteurs.
- La collecte 2021/22 atteint quant à elle 835 627 t pour 2021/22, un record. Sur ce volume, le blé tendre représente 385 000 t (37,74 %), le maïs 197 000 t (30 99 %), le triticale 92 000 t (11,3 %) et l’orge, 62 000 t (8,8 %).
- Pour 2022/23, la collecte de blé tendre est estimée à 415 000 t, un record !
- Sur la campagne 2021/22, avec 121 529 t récoltées, la Nouvelle Aquitaine arrive en tête, suivie par l’Occitanie (106 004 t), les Pays de la Loire (97 375 t), la Bourgogne-Franche Comté (91 402 t), le grand Est (86 286 t), la région Centre (76 915 t), Rhône-Alpes (63 840 t), l’Ile de France (53 446 t), les Hauts de France (43 025 t), Midi-Pyrénées (39 302 t), la Normandie (29 266 t) et la Bretagne (27 234 t).
Benoît Piétrement, président de la section grandes cultures de FranceAgriMer constate que la France est entrain de devenir importateur de céréales bio. « Mais trouver de nouveaux débouchés reste compliqué », constate-t-il. Selon lui, les conversions devraient se tasser un peu dans les mois à venir du fait du prix des céréales conventionnelles très attractif.