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Le marché mondial du blé, sous pression du Covid-19

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Lors de son conseil spécialisé dédié aux céréales, FranceAgrimer a fait le point sur l’impact de la crise sanitaire sur le marché mondial du blé tendre. Tous les continents sécurisent leurs stocks. Les exportations de l’Union européenne se maintiennent.

Le marché mondial du blé, sous pression du Covid-19
Le marché mondial du blé, sous pression du Covid-19

Le marché mondial du blé, sous pression du Covid-19 - © D.R.
Le marché mondial du blé, sous pression du Covid-19 - © D.R.

La pandémie mondiale du Covid-19 impacte de nombreuses filières. La branche céréales n’est pas épargnée. Lors de la conférence de presse organisée le 15 avril par visioconférence à l’issue du conseil spécialisé de FranceAgrimer, Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucres, a fait le point sur les conséquences de la crise sanitaire sur le marché mondial des céréales. Tous les continents sont concernés.

Alors que de nombreux pays sécurisent et reconstituent leurs stocks, les exportations de blé tendre depuis l’Union européenne restent très dynamiques. L’Égypte a par exemple annoncé souhaiter augmenter ses stocks stratégiques de produits de base pour passer de 3 à 6 mois. L’Algérie donnerait un signe d’ouverture aux origines mer Noire. La Roumanie annonce, à son tour, après l’Ukraine et la Russie, limiter ses exportations pour protéger les marchés domestiques. Mais l’effet sur les marchés devrait, au final, rester limité car ces restrictions correspondent plus ou moins aux objectifs de cette fin de campagne. Les importations européennes de maïs ralentissent mais restent élevées : 16 Mt après 40 semaines de campagne, contre 18,9 Mt l’an passé. Le prix du maïs devient intéressant face au blé toujours très haut.

Aux États-Unis, le confinement implique une moindre consommation d’éthanol et avec elle, un ralentissement, voire un arrêt des usines. Faute de drêches de maïs (co-produits de l’éthanol), les fabricants d’aliments du bétail se tournent vers le tourteau de soja. La plus forte incertitude reste sur les surfaces de maïs qui seront effectivement emblavées aux USA.

Au Brésil, des moulins se fournissent déjà hors des pays du Mercosur pour éviter les ruptures d’approvisionnement. Le pays semble vouloir se tourner vers des blés russes.

La pénurie de main d’œuvre en Inde génère de fortes craintes pour les travaux de récolte alors que la production est attendue record à plus de 105 Mt. Les difficultés logistiques dans les zones portuaires ont stoppé tout export de riz. Au Vietnam et en Thaïlande, les exportations de riz thaï ont repris dans une situation de forte hausse des cours.