Le monde a faim de protéines

« Nous manquons déjà de protéines et ce sera de pire en pire. Nous serons en situation de rupture à l'horizon 2020/2030 ». Ainsi s'est exprimé le 16 septembre Éric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation, lors d'une conférence au Space, à Rennes, sur « la reconquête de l'autonomie en protéines ». Selon lui, la consommation mondiale de viande et de produits laitiers va continuer de croitre, notamment en Chine (elle absorbe actuellement 70 % des exportations de soja dans le monde) mais aussi en Afrique et en Inde où les classes moyennes se développent. En Europe, les sources de protéines viennent du pois, de la féverole, du tourteau de colza, source potentielle importante mais liée aux biocarburants dont l'avenir est incertain, et de la luzerne. Éric Guillemot rappelle que le plan protéines représente en France 151 M€, soit 20 % des aides à l'agriculture, dont 100 pour l'élevage, 40 pour pois, féveroles et lupin et 8 pour la luzerne : les 3 M€ restants étant consacrés aux autres légumineuses.