Le producteur de pâtes Alpina Savoie lance un projet sur la restauration de la biodiversité
Le
Identifier les pratiques les plus favorables à la restauration de la biodiversité et accompagner leur mise en place par les agriculteurs. C’est l’objectif de l’étude « Agriculture et biodiversité en Camargue », portée par le producteur de pâtes français Alpina Savoie, en collaboration avec l’Institut de recherche de La Tour du Valat. D’une durée de trois ans, elle a été lancée à la fin du mois de septembre. Pour cela, l’entreprise, produisant entre 1000 et 2000 tonnes de blé dur bio, met à disposition des chercheurs une trentaine de parcelles cultivées en blé dur et riz bio, par des agriculteurs partenaires du groupe (1).
« L’ambition est de pouvoir montrer les effets d’une palette de pratiques : quel est le mieux, le riz ou le blé en premier dans les rotations, quelles pratiques ont le plus d’impact, quelle durée pour le pâturage ? Nous voulons ensuite accompagner les agriculteurs dans la construction d’un modèle qui soit le plus vertueux », commente ainsi Jean-Philippe Lefrançois, directeur général d’Alpina Savoie, contacté par Référence environnement.
Cinq groupes taxonomiques étudiées
Les recherches porteront sur le suivi de l’abondance de cinq groupes taxonomiques (oiseaux, insectes pollinisateurs sauvages), ainsi que leur diversité. Et ce, en fonction de la présence ou non de différentes infrastructures agroécologiques, telles que des haies, des nichoirs, des bordures non-cultivées, etc. L’objectif est, au terme de cette étude, de pouvoir former les agriculteurs à mettre en place ce type de pratiques, de la manière la plus efficace possible. « Ce qui nous intéresse est d’accompagner une agriculture vertueuse permettant la restauration de la faune et de la flore. L’activité humaine peut avoir des effets positifs si celle-ci est bien mise en place », explique Jean-Philippe Lefrançois.
Développer la filière bio
Situé sur une zone s’étalant de l’Occitanie à la Camargue, en passant par le plateau du Valensol, le groupe souhaiterait élargir son bassin de production. Une démarche à laquelle doit contribuer cette étude. « Les résultats nous permettront d’accompagner d’autres coopératives et organismes stockeurs, car nous voulons développer la filière bio, bien que les conditions pédoclimatiques de la Camargue soient particulières », explique Jean-Philippe Lefrançois. L’étude se soldera par une restitution des résultats et un suivi individuel des agriculteurs.
(1) Alpina Savoie compte 60 agriculteurs partenaires, sur ses filières raisonnée et bio. Une vingtaine de producteurs cultivent du blé dur bio. Le groupe travaille avec la coopérative Biosud.