Le secteur amidonnier mise sur les protéines végétales
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À l’occasion de son assemblée générale, qui se tenait le 1er octobre à Paris, l’union du secteur amidonnier, Usipa, a fait le bilan de l’année 2018. Un bilan plutôt positif, avec un chiffre d’affaires stable de 3 milliards d’euros. Pour l’an passé, l’Usipa affiche une production de 3,2 Mt d’amidon, en hausse de 1,8 %. Seul un quart de cette production est écoulée en France, 60 % est destinée à l’Union européenne et 15 % aux pays-tiers.
Si les rendements en blé et maïs ont été au rendez-vous, le secteur anticipe une situation plus critique pour la pomme de terre. « Il va y avoir des difficultés à cause de la sécheresse, et ce alors même que les surfaces plantées sont en hausse. Nous devrions être autour de 42 t /ha », précise Thomas Gauthier, directeur général de l’Usipa.
Croissance des protéines végétales
Produisant un demi-million de tonnes de protéines pour l’alimentation humaine et animale, les entreprises de l’Usipa comptent bien prendre le tournant des protéines végétales. « Si le marché industriel se développe, via notamment les cartons recyclables, le marché alimentaire se maintient grâce aux aliments à haute valeur ajoutée », indique Thomas Gauthier. En France, la croissance annuelle du marché des produits vegan ou végétariens est de plus de 15 % par an. Les progressions à l’échelle mondiale sont estimées à 40 % d’ici à 2030.
Dans ce cadre, l’Usipa se dit très attentive aux annonces prochaines du Plan protéines, qui devrait, selon elle, encourager la consommation des protéines végétales en alimentation humaine. Enfin, l’Usipa attend beaucoup du projet de loi sur l’économie circulaire, qu’elle souhaiterait voir élargi à la « bioéconomie circulaire », pour mieux valoriser la biomasse renouvelable.