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Le Snia avance sur le soja non déforesté

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Les professionnels de la nutrition animale ont rappelé, lors de leur conférence de presse le 1er octobre, l’engagement du secteur dans la structuration d’une démarche de responsabilité sociétale. Près de 30 % des fabricants français d’aliments ont aujourd’hui signé la charte Duralim et l’approvisionnement en soja non déforesté progresse. Mais des limites apparaissent.

Le Snia avance sur le soja non déforesté
Le Snia avance sur le soja non déforesté

Qu’elle soit animale ou humaine, l’alimentation ressort comme une source importante de gaz à effet de serre. Pour le secteur de la nutrition animale, la responsabilité est d’autant plus importante qu’une de ses matières premières est directement liée à la déforestation : le soja. Le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale, Snia, a rappelé l’engagement du secteur « pour et avec ses adhérents » dans la structuration d’une démarche de responsabilité sociétale, à l’occasion de sa conférence de presse, le 1er octobre.

Pas assez de démarches certifiant la non-déforestation

En créant la plateforme Duralim en 2016, les professionnels de la nutrition animale ont voulu répondre à cette demande sociétale en visant des approvisionnements « 100 % durables » en 2025 et « zéro déforestation ». Quatre ans plus tard, ce second engagement reste difficile à atteindre, malgré la volonté de la filière. La traçabilité, notamment, fait défaut. « Il existe aujourd’hui des flux de soja brésilien qualifié de non déforesté mais sans garantie associée, explique François Cholat, président du Snia. Pour aller plus loin, deux obstacles doivent être franchis : le manque de leviers de réassurance disponibles et le coût de la matière première non-déforestée. »

À ce jour, 80 % des matières premières utilisées par la filière sont d’origine française. 30 % des fabricants adhèrent à Duralim, soit plus de 60 % de la production nationale d’aliments pour animaux d’élevage. La plateforme regroupe tous les maillons de la chaîne alimentaire, du fournisseur de matières premières à la grande distribution. « Cette démarche a été créé pour être en phase avec un marché, précise François Cholat. Elle est évolutive et s’adaptera aux nouvelles attentes des consommateurs. »