Les exportations de céréales françaises vers l’UE au plus bas
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Suite au conseil spécialisé grandes cultures du 10 mars, FranceAgriMer a annoncé que les exportations de céréales françaises vers l’UE étaient à leur “plus bas historique”, permettant une “relative détente des stocks”.
FranceAgriMer a revu ses prévisions d’exportation de céréales françaises vers l’UE à la baisse, en raison notamment de la “faible compétitivité des céréales françaises, du fait des exports soutenus vers la Chine”. La question du niveau de demande des pays de l’UE pour les céréales a également attiré l’attention de FranceAgriMer. « On navigue en eaux troubles » a reconnu Marion Duval, adjointe au chef de l’unité grains et sucre.
Exportations en baisse en UE
Le bilan du blé tendre, du blé dur, des orges et du maïs fait apparaître un statu quo en termes de disponibilité et d’utilisation domestique pour la fabrication d’aliments du bétail. Les exportations UE sont de -130 kt par rapport au mois dernier pour le blé tendre, -105 kt pour l’orge, baisse qui est compensée par une augmentation de 100 kt pour l’exportation pays tiers, -34 kt pour l’UE et -60 kt pour les pays tiers pour le maïs, et -30 kt pour le blé dur, réparti entre -20 kt pour l’UE et -10 kt pour les pays tiers. Le blé dur français fait face à la concurrence des céréales canadiennes, tandis que le bilan du maïs pourrait encore empirer en raison de l’influenza aviaire.
Les cultures de colza en difficulté
Concernant les cultures en sortie d’hiver, la récolte est “bien partie” selon Catherine Cauchard, responsable « Céré'Obs ». Les semis d’automne (blé tendre, blé tendre et orge d’hiver) ont atteint le stade début tallage. La moitié au moins des surfaces prévues pour l’orge de printemps a été semée. Malgré les pluies de début d’année et le gel significatif de fin février, les dégâts sont, selon FranceAgriMer, limités et les conditions de culture ne sont pas affectées. Seul le colza est dans une situation problématique : les implantations hivernales ont été difficiles et les plantes sont déjà soumises à des attaques de parasites. Les années difficiles se succèdent pour cette culture qui a atteint 520€/t le 8 mars, un record absolu.