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Les faucheurs détruisent des essais de colzas tolérants à un herbicide

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Le 5 avril, un groupe de 61 faucheurs ont détruit plus d'un hectare de microparcelles de colza du Geves, le groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences, à La Pouëze dans le Maine-et-Loire. Une action pour « dénoncer l'absence de transparence » concernant les cultures ou les essais de variétés rendues tolérantes à un herbicide (VrTH) par mutagénèse, que les faucheurs considèrent comme des OGM. Le Geves constitue, selon les faucheurs, « un des maillons de la chaîne du blanchiment et d'acceptabilité des OGM en France ».

« Les semences de colza tolérantes à un herbicide sont obtenues par une technique de mutagenèse et non par la technique de transgénèse conduisant aux plantes génétiquement modifiées (PGM) », indique l'AFBV, dans un communiqué du 8 avril. L'Association française des biotechnologies végétales rappelle que la technique de la mutagenèse est utilisée dans le monde entier depuis plus de cinquante ans pour améliorer les plantes utilisées tant en agriculture conventionnelle qu'en agriculture biologique.

Le Geves se dit « très surpris de cet acte de vandalisme contre une activité de service public » et « dénonce la destruction aveugle » des essais alors que le dialogue a été, à maintes reprises, accepté que ce soit avec des collectifs de faucheurs ou avec des organisations locales. L'organisme public indique avoir déposé une plainte.