Les marges des productions agricoles une fois de plus dans le rouge
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Le rapport de l'observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires rendu public mardi 11 avril montre de nouveau que les prix ne couvrent pas les coûts de production pour plusieurs filières.
Pour la troisième année consécutive, le prix moyen du blé tendre recule, 9,6 % en 2016, 6,6 % en 2015 et 14,5 % en 2014. A cela s'ajoutent la récolte catastrophique et les faibles rendements qui ont contribué drastiquement à la hausse des coûts de production, passant de 186€ à 269 € par tonne, d'où une marge nette négative de 52 €/t et ce, avant même imputation de la rémunération calculée de l'exploitant. Le lait, les bovins viande et le blé dur sont aussi particulièrement touchés. Le prix du lait à la production a de nouveau diminué en 2016 (-7,3 %), tout comme en 2015 (-14 %). Les charges des producteurs de lait de vache atteignent 374,70 € pour 1 000 litres en 2016 (369,60 € en 2015). Les élevages spécialisés en gros bovins de boucherie perdraient en moyenne 16 centimes d'euros par kilo vif en 2016, soit deux fois plus qu'en 2015. En revanche, les prix à la production progressent en 2016 pour le porc (+3 %), les fruits (+4,3 %) ainsi que les légumes (+5,7 %), et se maintiennent pour les volailles.
Au stade transformation, les résultats courants de l'abattage-découpe de porcs passent de 0 à 2 centimes d'euros tandis que ceux de l'abattage-découpe se maintiennent à 9 centimes. Les comptes de la grande et moyenne distribution ne sont connus que pour 2015. Les rayons frais présentent une marge nette moyenne de 1,3 % du CA.