Les prochaines semaines seront cruciales pour les marchés mondiaux

Le 17 avril, les Journées céréales du Port de Rouen ont permis à Philippe Chalmin, professeur à l'Université Paris Dauphine (photo), de livrer aux participants son analyse prospective sur les marchés céréaliers mondiaux soumis actuellement à de multiples tensions climatiques, géopolitiques, économiques et politiques. « Rarement les tensions sur les marchés auront été aussi fortes en ce début de printemps 2014 », affirme Philippe Chalmin. Pour lui, seront à surveiller : les conséquences d'un hiver rude en Amérique du Nord sur les productions céréalières ; l'installation ou non d'un phénomène climatique El Nino qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur les productions agricoles, notamment en Australie et Nouvelle Zélande ; les conséquences à venir sur les flux céréaliers sortants d'Ukraine, y compris en provenance de Russie et du Kazakhstan ; le taux de croissance de la Chine dont les prévisions oscillent entre + 7 % et + 9 %, et dont la différence pourrait fortement modifier les marchés mondiaux (la Chine a importé environ 7 Mt de blé, 5 Mt de maïs et 2,8 Mt d'orges en 2013) ; et bien sûr tous les autres facteurs d'influence des marchés céréaliers comme la parité euro-dollar ou les instabilités politiques dans les pays clients du bassin méditerranéen.