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Les protéines végétales désormais encadrées par une norme dédiée

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Dans le cadre du projet ProtéiNEW, une norme dédiée aux protéines végétales a été publiée à l’automne. L’objectif est désormais de faire valider cette norme par l’ISO, l’organisation internationale de normalisation. La réponse est attendue pour le mois de mars.

Parcelle de soja, dans les environs d’Agen. - © D.R.
Parcelle de soja, dans les environs d’Agen. - © D.R.

C’était l’un des axes de travail du projet ProtéiNEW, clôturé en janvier 2024 après trois années de travail : la création d’une norme sur les protéines végétales. « Nous sommes partis du constat qu’il n’existait quasiment pas de règles ou de standard pour gérer le marché en pleine expansion des protéines végétales », explique Florence Faessel (Roquette), présidente du groupe de travail pour la normalisation des protéines végétales. En partenariat avec l’Afnor, une communauté de travail d’une vingtaine de personnes est mise sur pied, avec des représentants de l’industrie, de laboratoires, des pouvoirs publics, etc.

Combler un vide juridique

Après deux ans de travail, un document d’une dizaine de pages est rédigé. La norme V54-001 « Matières protéiques issues des végétaux et des algues et micro-algues - Spécifications » est publiée en septembre. « L’objectif était de remplir un vide juridique, poursuit Florence Faessel. Nous aurions pu laisser le législateur s’emparer du sujet mais cela aurait pris plus de temps et aurait été plus restrictif. »

Porter la norme à l’internationale

Le texte comporte une structure classique, avec la définition des termes, des quantifications de protéines à retrouver dans les produits ou des méthodes d’analyse de conformité. « Nous avons fixé l’existant, mais nous avons laissé la porte ouverte, dans nos formulations, à des innovations futures », précise Florence Faessel, pour qui cette norme n’est qu’une première étape. « Plusieurs sujets ne sont pas couverts, comme les levures, les champignons, mais aussi les enjeux de digestibilité ou d’allergènes », explique-t-elle. Au-delà de ce périmètre technique à éventuellement étendre, les auteurs de la norme souhaitent agrandir son champ géographique. « Dès le départ, nous avions l’ambition de proposer cette norme à l’internationale, assure Florence Faessel. La France est dans une position idéale car elle préside le groupe de travail des produits alimentaires de l’ISO, l’organisation internationale de normalisation. Le financement a déjà été bouclé et le projet a été constitué en France. »

L’Afnor est en train de porter ce projet. La réponse est attendue pour le mois de mars.