Référence agro

Les surfaces en céréales à paille reculent malgré un rebond des semis de printemps

Le

Les conditions météorologiques pluvieuses du mois de mars ont compliqué les semis de printemps. Agreste prévoit une très forte diminution des surfaces de céréales à paille.

Les surfaces en céréales à paille reculent malgré un rebond des semis de printemps
Les surfaces en céréales à paille reculent malgré un rebond des semis de printemps

« L’automne a connu de forte pluie, avec un excédent pluviométrique de 30 % sur la saison et de 50 % en automne », indique Perrine Charrière, du service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, à l’occasion du point presse de FranceAgriMer du 17 avril, à l’issue de son conseil spécialisée. En mars 2024, l’excédent de pluie a atteint 84 %. « C’est le cinquième mois le plus arrosé, ce qui nous a amené à relativiser la hausse des surfaces de printemps, liée à une incertitude concernant les conditions météorologiques après le 1er avril », poursuit-elle. La note Agreste, qui fait le point sur l’évolution surfaces en céréales, a été publiée le 16 avril.

L’orge de printemps, une alternative

Les surfaces totales de céréales à paille diminueraient nettement en 2024, à 6,8 millions d’hectares (Mha) contre 7,3 Mha en 2023, malgré l’augmentation des semis de printemps. Une baisse également de 75 000 ha de moins que le bas niveau de 2020. Les surfaces en blé tendre s’élèveraient à 4,4 Mha, en baisse de 7,7 % par rapport à 2023. « Les Hauts de France perdent 60 000 hectares par rapport à 2023, soit une baisse de 8 %, explique Perrine Charrière. La façade atlantique a été la plus touchée par les pluies, avec une baisse marquée des cultures d’hiver. Par exemple, la Nouvelle Aquitaine et les Pays de la Loire perdent 70 000 hectares. » Les surfaces en orges d’hiver s’élèvent à 1,3 Mha, soit une diminution de 6 %. Celles de blé dur continuent leur baisse, pour s’établir à 230 000 hectares.

« Délaissée dans les choix d’assolements en 2023, l’orge de printemps apparaît en 2024 comme l’une des alternatives aux cultures d’hiver qui n’ont pas pu être semées », indique Perrine Charrière. Les surfaces s’établiraient à 500 000 hectares, en hausse de 11 % sur un an.