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Les surfaces européennes de soja devraient croitre de 44 % d’ici à 2030

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La production de soja en Union européenne devrait aller en s’agrandissant, dans les années à venir. C’est ce que pronostique la Commission dans un document prospectif publié en fin d’année 2018 (en anglais). Bruxelles table sur 1,3 million d’hectares à l’horizon 2030, soit une augmentation de 44 % par rapport aux 943 000 ha actuels. Ce serait, selon le document, la culture qui connaitrait l’essor le plus important sur la période considérée. Un « environnement politique et commercial favorable » est évoqué pour le soja comme pour l’ensemble des protéagineux en Europe. L’actuelle réflexion autour d'un Plan protéines européen, qui a notamment séduit le Parlement, y contribue. En termes de production, cette dynamique devrait aboutir à 427 Mt en 2030, selon les calculs de la Commission (+20 %).

Colza : une conjoncture limitante

Pour la Commission européenne, le colza va en partie subir l’essor du soja. Entre la directive RED II, dont les orientations stabilisent le débouché carburant et une augmentation « très modérée » de la consommation alimentaire et industrielle, les huiles de colza font face à des perspectives limitées. Les tourteaux de colza sont quant à eux challengés par ceux de tournesol et de soja. « La superficie de colza dans l’Union européenne devrait diminuer légèrement (-1 %) à environ 6,6 millions d’hectares en 2030 », selon le document. La Commission cite également la suppression de certains produits phytosanitaires comme un motif de prudence de la part des agriculteurs au moment d’implanter du colza.

Céréales : 325 Mt pronostiquées pour 2030

La production céréalière devrait poursuivre sa croissance et atteindre les 325 millions de tonnes d’ici à 2030, contre 283 Mt en 2018, année caractérisée par de faibles rendements dus à la sécheresse. Le marché sera animé par une « légère augmentation » de la demande d’aliments pour le bétail, en particulier pour le maïs, des perspectives d’exportation « modérées » et des utilisations industrielles « de plus en plus importantes ». Les surfaces devraient rester stables autour de 55 Mha : les prix également, à près de 170 € par tonne pour le blé tendre à horizon 2030.

Bio : de 6,6 % à 11 % des surfaces

Les perspectives pour le bio font l’objet d’un suivi spécifique tout au long du document. Globalement, la superficie biologique pourrait atteindre 19 millions d’hectares en 2030, soit environ 11 % de la SAU totale, avec « probablement un impact significatif sur les rendements. »