Référence agro

L’export français céréales toujours en forme malgré le Covid-19

Le

À la veille des annonces d’Emmanuel Macron le 12 mars, FranceAgriMer restait confiant quant au rythme des exportations des céréales françaises, malgré la pandémie de Covid-19. Les acteurs demeurent toutefois inquiets. Tout dépendra des mesures de restriction que pourront prendre, dans les prochains jours, les gouvernements des pays touchés.

L’épidémie, et désormais la pandémie, de Covid-19, bouscule depuis plusieurs jours les marchés mondiaux : bourses, parités monétaires, cours des matières premières agricoles. Pourtant, à l’image des exports de blé tendre des pays de l’UE, ceux de la France restent dynamiques, et ce, malgré une perte de compétitivité côté monnaie, notamment face à l’origine russe.« La question de l’export de blé tendre français vers les pays tiers a été très discutée, indique Marion Duval, ajointe au chef de l’unité grains & sucre chez FranceAgriMer, le 11 mars, lors de la conférence de presse à l’issue du conseil spécialisé grandes cultures. Malgré le climat incertain, nous avons revu les exportations à la hausse de 100 000 t, car nous avions eu une position très conservatrice le mois dernier. » L’organisme prévoit donc un export final de 12,7 Mt de blé tendre vers les pays tiers pour la fin de campagne.

Incertitude sur la logistique

Les exports vers la Chine se poursuivent à un rythme classique : 122 000 tonnes de blé tendre ont été chargées en février vers le pays. « Contrairement à d’autres marchandises, les céréales passent par les ports du sud du pays et n’ont pas été touchées par les arrêts », explique Virginie Nicollet, responsable relation presse. Les transports de céréales de la France vers l’Italie, qui concernent avant tout du blé tendre, du maïs et du blé dur, ont été maintenus. Mais les acteurs restent prudents : tout dépendra des mesures prises par les gouvernements en matière de quarantaine et de restriction des flux.

Marché français : mouvement sur les bilans maïs

Sur le marché intérieur, un rééquilibrage de 100 000 t s’est opéré chez les fabricants d’aliments du bétail, du blé tendre vers le maïs. À l’inverse, des arrêts d’activité, techniques ou définitifs, prévus pour 2020 sur des usines de bioéthanol et des amidonneries, ont amené FranceAgrimer à revoir les usages à la baisse de 140 000 tonnes.