L’inquiétude alimentaire grimpe, Agri-confiance se positionne

Lors de son assemblée générale, le 24 juin à Paris, Agri Confiance a engagé une réflexion quant aux réseaux de distribution de ses produits. La signature reste en effet « assez peu connue », admet Jean-Michel Delannoy, son président. Les responsables de référencement de différents circuits de commercialisation, invités pour une table ronde, ont unanimement reconnu les valeurs d'Agri Confiance tout en affirmant, pour beaucoup d'entre eux, que cette signature passait après d'autres critères dans leurs choix. La multiplicité des labels et certifications, dont certains sont mieux implantés, est l'une des explications avancées. « Agri Confiance ne doit pas être qu'un outil commercial, déplore Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo. C'est une démarche qui doit être appréhendée de manière transversale et mise en avant par tous les acteurs pour percer et rencontrer l'attente des consommateurs. »

En effet, près de deux Français sur trois sont inquiets des effets de leur alimentation sur leur santé en 2014, contre un sur deux en 2007. Le sondage Ipsos réalisé pour Agri Confiance courant juin montre aussi que les consommateurs satisfaits par les informations données sur les produits alimentaires sont de moins en moins nombreux (28 % contre 45 % en 2006), et qu'au niveau des critères d'achat, les notions d'origine et de traçabilité ont pris le pas sur l'aspect production durable. Cette évolution fait suite aux récents scandales alimentaires, en particulier l'affaire de la viande chevaline de 2013. Agri Confiance, la signature ‘coop' dans laquelle sont engagées plus de 30 000 exploitations françaises, propose précisément des gages de traçabilité et « apporte une réponse claire aux exigences des consommateurs », selon Jean-Michel Delannoy.