L’Inra révise le programme Ambition Bio 2017
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A la question « Comment rendre l'agriculture biologique plus productive et plus compétitive » posée par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), l'Inra répond, dans son rapport rendu public le 14 octobre, par quatre familles de recommandations : remédier aux lacunes des informations aujourd'hui mobilisables pour analyser les performances productives, économiques, environnementales et sociales de l'agriculture biologique ; mobiliser recherche et développement afin d'améliorer les performances agronomiques et zootechniques ; structurer, certifier et enrichir la formation, initiale et continue, et le conseil en ne les limitant pas aux seuls aspects techniques ; décliner opérationnellement et concrètement plusieurs dispositions du programme Ambition Bio 2017.
Dans son rapport, l'Inra s'attarde sur le programme Ambition Bio 2017 et avance plusieurs recommandations. Ainsi, pour l'institut, le maintien des terres agricoles en agriculture biologique à l'occasion d'une cession d'activité agricole est souhaitable, et des exigences minimales sur les plans environnemental et territorial devraient être imposées à tout producteur qui, après quelques années en agriculture biologique, y renonce.
Sur les soutiens aux filières, axe du programme jugé trop général, l'Inra s'interroge sur la modestie des ressources ciblées sur l'aval et recommande la contractualisation, avec intervention des pouvoirs publics. Et pour développer la consommation, l'institut propose d'offrir la possibilité aux cantines de proposer des produits bio : une partie des ressources budgétaires actuellement ciblées sur le stade de la production pourrait être réorientée pour compenser le surcoût d'approvisionnement de ces produits, « sous réserve que ceux-ci soient d'origine locale/française ».
Enfin, sur l'aspect soutiens publics, l'Inra recommande un raisonnement sur la base d'une logique de résultats et non plus de moyens.