L’usage domestique de blé tendre en baisse
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Les effets de la crise de la Covid-19 se ressentent dans les prévisions de bilan céréales de FranceAgriMer, en particulier sur les utilisations domestiques. A l’export, les pays tiers restent un débouché dynamique, et ce, malgré le faible disponible.
FranceAgriMer a pu affiner ses prévisions de bilan céréales après avoir reçu les premières déclarations d’utilisation des opérateurs du marché intérieur pour les quatre premiers mois de campagne, de juillet à octobre. « Nous aurions pu nous attendre à des mises en œuvre identiques par rapport à l’an dernier, mais non », constate Marion Duval, adjointe au chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer, en conférence de presse à l’issue du conseil spécialisé grandes cultures le 10 décembre. En cause, principalement la crise de la Covid-19 qui a pesé sur les industries de transformation. Du côté du blé tendre, les prévisions d’utilisation en meunerie et amidonnerie baissent de 110 000 tonnes. Pour les orges aussi, les estimations du poste malterie et les exports de malt sont révisées à la baisse. En revanche, FranceAgriMer a revu à la hausse de 150 000 tonnes, toutes céréales, les prévisions d’utilisation pour les fabricants d’aliments du bétail : « l’arrivée des fêtes de fin d’année va peut-être changer la consommation d’animaux d’élevage, mais nous restons prudents », souligne Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FranceAgriMer.
Export : dynamique inverse entre UE et pays tiers
Côté export, les blé français perdent un peu de terrain sur le marché intra-communautaire. « Cela est du à la bonne compétitivité du blé allemand vers le Royaume-Uni. La baisse de 150 000 t des prévisions d’export depuis la France s’explique quasi essentiellement par cette perte de marché », explique Marion Duval. A partir du mois prochain, Brexit oblige, FranceAgriMer passera le Royaume-Uni dans la catégorie des pays-tiers, et non plus de l’UE. Les prévisions vers les pays-tiers ont été rehaussées de 100 000 t, « l’export de blé tendre est toujours dynamique, notamment vers la Chine, malgré le faible disponible exportable ». A cinq mois de campagne, 3,03 Mt ont déjà été exportées vers cette destination et FranceAgriMer table sur 6,95 Mt à la fin de la campagne.