Maïs : après une année compliquée, l’AGPM fait des propositions
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L'AGPM s'appuie sur le bilan 2016 pour se projeter vers l'avenir. Les difficultés liées au climat ont marqué la dernière campagne. Si le rendement moyen (89 q/ha) reste très proche de celui de 2015 (90 q/ha), Gilles Espagnol, responsable du maïs chez Arvalis, rappelle que les disparités sont fortes entre régions. « Le déficit hydrique durant l'été a handicapé plusieurs zones, et mis en évidence l'importance de l'irrigation. » Autre chiffre fort de 2016 : les 140 000 hectares de maïs grain implantés en moins par rapport à 2015, pour une surface totale atteignant les 1,404 Mha, pour 12,3 Mt. « Les prix bas du marché du maïs, pour la quatrième année consécutive, et les conditions d'implantation ont incité les agriculteurs à opter pour davantage de céréales à paille », note Gilles Espagnol.
Pour une assurance récolte plus incitative
Alors que le critère climat se complexifie d'année en année, « il faut rendre les assurances récolte plus incitatives », martèle Daniel Peyraube, président de l'AGPM. Seules 26 % des surfaces en grandes cultures sont assurées multirisques. Pour l'AGPM, le lancement du contrat socle, subventionné par l'État et sensé faciliter ce recours est un échec. La structure émet ses propositions pour inverser la tendance. Et notamment de revoir la définition de « rendement assuré » à la hausse, rendre possible sa majoration de 15 %, simplifier l'accès aux subventions, accompagner davantage les agriculteurs ou limiter les avances de trésorerie.
Premières réflexions sur la PAC 2020
Autre levier d'action : la Pac. « Elle ne permet pas, en l'état actuel, de faire face aux aléas climatiques », affirme Daniel Peyraube. Les premières réflexions concernant la prochaine Pac sont enclenchées. Pour 2020, l'AGPM compte faire entendre sa voix, et porter l'idée d'un budget revu à la hausse, afin notamment de faciliter le développement d'outils de gestion du risque plus efficaces et accessibles. Sont également attendues des mesures concernant le stockage de l'eau, l'organisation des filières, la régulation des marchés, ou encore un verdissement « pragmatique » « et basé sur la science ». L'APGM se dit également favorable au maintien des paiements directs découplés.