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Maïs : La France s’en sort bien avec un rendement de l’ordre de 91 q/ha…

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Alors que la récolte de maïs se termine, l’heure est aux premiers bilans en France et en Europe. Pour les points positifs au niveau national : un rendement qui a finalement plutôt bien résisté au climat de l’été, une bonne qualité, des frais de séchage en baisse. Le bilan est plus contrasté chez nos voisins. Avec une préoccupation commune : l’incertitude sur les cours.

Jeudi 5 novembre, à peine 10 % des maïs restaient à récolter : surtout dans le Sud-Ouest, très peu ailleurs. « Le rendement national devrait approcher les 91 q/ha, confie Jean-Paul Renoux, d’Arvalis. Si la fin de cycle n’avait pas été pénalisée par le manque d’eau, nous aurions réalisé le rendement du siècle. Vu le potentiel de début de campagne, nous aurions pu dépasser les 105 q de moyenne ». A l’échelle nationale, ce sont les semis précoces, installés dans de bonnes conditions et bien protégés, qui ont sauvé la situation. Anne Gilet

« En Alsace, la moyenne atteindrait les 113 q/ha : ce qui n’est pas rien, ramené sur 140000 ha ! Le bassin parisien, Rhône-Alpes, le nord-est de la France et la Bretagne affichent également de très bons résultats. Dans ces régions, si les fondamentaux techniques ont été respectés, nous constatons que le maïs a plutôt bien résisté ». Les cours quant à eux tendraient à remonter, profitant des mésaventures de nos voisins européens.

L’Europe centrale (Hongrie, Roumanie, Tchéquie…) ayant elle aussi connu des fins de cycle difficiles, les rendements sont à la baisse. De plus, pénalisés par des niveaux bas du Danube, ils ne peuvent pas dégager leur récolte vers le nord de l’Europe : une opportunité peut-être pour la France.

En Italie, les rendements déçoivent également : la pluie du printemps ayant retardé les semis et du coup, impacté sur le rendement final. Au nord de l’Europe (Allemagne, Pologne, Danemark), les rendements sont certes très bons mais les cultures sont davantage tournées vers le maïs fourrager. « Seule incertitude encore : la récolte américaine qui représente près de la moitié de la récolte mondiale, souligne Jean-Paul Renoux. Un 100 q/ha de moyenne était annoncé mais là-bas aussi le climat fait des siennes. De nombreux maïs sont encore sur pied et les américains redoutent désormais le gel ».

En France, les conditions clémentes de ce début d’automne ont en revanche permis au maïs de sécher naturellement : réduisant ainsi considérablement les frais de séchage. « Cette année, les maïs se récoltent avec près de 10 points de moins d’humidité. Sachant qu’un point de séchage équivaut à un quintal de gagner, le compte est vite fait ».