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Maïs : malgré les quintaux, les euros ne seront pas au rendez-vous

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Entre les prix « en berne », avec des cours au plus bas depuis 4 ans (prix récolte évalués entre 120 et 130 €/t, soit 15 à 20 % de moins qu'en 2013) et les soutiens directs réduits, avec des DPU en baisse de 9 % en moyenne, l'AGPM annonce des résultats d'exploitation « nuls voire négatifs » pour 2014. Une situation qu'a déplorée son président Christophe Terrain lors d'une conférence de presse, le 10 septembre : « Les marges sont sous pression alors même que les rendements seront au rendez-vous, grâce au bon travail des agriculteurs et aux bonnes conditions de culture. » Le rendement national moyen est attendu autour de 102-103 q/ha (+15 % par rapport à 2013). Christophe Terrain affirme pourtant que des solutions simples existent pour desserrer l'étau autour des maïsiculteurs. Solutions pour le moment oubliées par les autorités, selon l'AGPM. Concernant le stockage de l'eau, « les orientations sont satisfaisantes, mais rien ne se concrétise. » Au niveau de la protection des cultures, « on se prive de molécules dont l'efficacité est prouvée alors qu'il est avéré que la mortalité des abeilles relève de plusieurs facteurs. » Concernant les débouchés, « l'accès à la méthanisation est fermé alors qu'il serait le bienvenu certaines années où le stock grandit. » Enfin, au sujet du verdissement de la Pac, l'AGPM attend que la couverture hivernale des sols, au plus tard 15 jours après récolte et détruit au plus tôt le 1er février, soit reconnue équivalente à la diversité d'assolement. « Le temps presse, certains agriculteurs se lancent déjà dans les semis d'automne ! », alerte Christophe Terrain. Des représentants de l'AGPM et de l'AGPB ont rencontré Stéphane Le Foll le jour même pour aborder l'ensemble de ces thèmes. La teneur des échanges n'a pas été divulguée.

Photo : « Christophe Terrain, président de l’AGPM (assis), et Gilles Espagnol, ingénieur Arvalis, s’alarment des revenus prévisionnels 2014 des maïsiculteurs français. »