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Maïs : urgence à sécuriser la production

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« Gérer les risques et assurer l'avenir » sera le thème central du congrès de Toulouse de la filière maïs qui se tiendra les 17 et 18 novembre, en réponse à une année 2015 marquée par une situation de crise et une sévère baisse de la production, de près de 23 %. En cause, les fortes chaleurs de l'été. Une perte de revenu de l'ordre de 300 à 600 €/ha est déjà envisagée, soit environ 30 % en moins de revenu après primes. « La rentabilité ressort affectée avec en plus, une hausse des coûts de production et une baisse des cours, a indiqué Daniel Peyraube, président de l'Association des producteurs du maïs, lors d'un point presse le 3 novembre. L'accès à des facteurs de production performants - eau, produits de protection des cultures - mais aussi à des outils assurantiels est essentiel pour la compétitivité de la filière. »

Les producteurs de maïs qualifient la météo de l'été 2015 du même niveau que celui de 2003. Le rendement moyen est autour de 90 quintaux par ha avec beaucoup de disparités. Toutefois, il surpasse de 20 q celui de 2003 grâce au progrès génétique. Pour Daniel Peyraube, « la culture de maïs confirme son potentiel malgré la sécheresse. Là où les variétés les plus performantes ont été semées, les rendements atteignent 127,8 q/ha et 170 q/ha en irrigué. 2015 a fait la démonstration que l'irrigation avec la création de retenues d'eau qui se rechargent en hiver est essentielle pour produire et couvrir les besoins. »


Gilles Espagnol, ingénieur Arvalis-Institut du végétal a recensé des rendements très variables : de 6 à 22 tonnes par hectare en fourrage et de 35 à 175 q/ha en grain. En maïs fourrage, la teneur en amidon a été affectée et les maïs touchés tardivement témoignent de feuilles desséchées et n'ont parfois pas d'épis.


En mais semences, la production se montre moyenne avec un résultat technique évalué à 95 % de l'objectif. Les surfaces ont baissé de 25 % après une année 2014 record. Ce recul est moindre par rapport aux autres pays de l'UE. La France conserve sa place de premier producteur de semences de maïs.