Œuf : à crise conjoncturelle, mesures ponctuelles
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La crise de l'œuf, jugée conjoncturelle par les pouvoirs publics et les professionnels, a abouti à une série de mesures pour rééquilibrer le marché, d'une part, et faire face aux situations des aviculteurs les plus en difficulté, d'autre part. Ces derniers peuvent d'emblée demander une prise en charge partielle ou des reports de cotisations auprès de la MSA et « bénéficier de mesures de bienveillance », non définies, auprès du ministère du Budget. En Bretagne, principale région touchée, la préfecture mettra en place un « guichet unique » pour simplifier les démarches des aviculteurs.
En termes de marché, le ministère de l'Agriculture invite les « producteurs à tirer, à leur niveau, les conséquences de cette situation de déséquilibre », autrement dit, à éviter les phases de surproduction. Pour les excédents, la recherche de nouveaux débouchés à l'exportation est préconisée, en s'appuyant sur le réseau économique de l'Etat à l'étranger, les actions de promotion pouvant faire l'objet de soutien. L'interprofession s'est fixé un objectif de 15 millions d'oeufs.
Des dons d'œufs sont par ailleurs préconisés aux associations caritatives. Le chiffre de 100 000 par semaine a été avancé.
Des réponses « lénifiantes qui n'apportent pas de solutions réelles », estime la Coordination rurale pour qui le recours à l'importation pour compenser la baisse de production découlant des mises aux normes des élevages, puis l'arrivée d'une offre supérieure des structures industrielles ont crée une surproduction. La solution à long terme réside davantage dans une réelle régulation du marché souligne le syndicat.
Muriel Guilet et Yves Riou, membres du Conseil Général de l'Alimentation ont été nommés le 20 août par le ministère de l'Agriculture « afin d'aider la filière à mieux se structurer et à trouver des solutions au-delà des mesures d'urgence déjà annoncées. »