Open Agrifood Orléans : la carte de l’ouverture
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Diversités des rencontres, des groupes de travail, des formats - en petits comités dans une librairie, un restaurant ou en assemblée -, Open Agrifood qui s'est tenu les 20 et 21 novembre à Orléans a réussi le pari de faire dialoguer nombre d'acteurs de la filière agro-alimentaire. Objectif affiché : sortir des postures convenues. Xavier Beulin - co-fondateur avec Emmanuel Vasseneix, P.-d.g. de LSDH - de cette manifestation a rappelé en ouverture le fil directeur : « On ne veut pas opposer les différentes formes de production, il faut faire travailler tous les modèles pour trouver le bon équilibre. » Calqué sur le World forum de Lille, cette manifestation se voulait ouverte, pour preuve l'origine des intervenants de la plénière, du fondateur de la laiterie du Berger au Sénégal, au P.-d.g. de Danone ou à la créatrice d'un magasin éco-responsable de café aux Philippines. Trait d'union de chaque expérience : la diversités des solutions au sein d'une entreprise et l'implication des hommes. Autre preuve de l'ouverture, la pluralité des thèmes : bio, circuit court, étiquetage, marketing, communication, santé, process, impacts environnementaux, management, éthique… Ce 20 novembre, la Confédération Paysanne est venue manifester sur le parvis du théâtre au sein duquel se tenait la plénière, marquant fortement son opposition à « une agriculture industrielle » et reprochant aussi de ne pas être sur scène. Parmi les manifestants : le représentant local de Slowfood, alors qu'à l'intérieur, le directeur international de la structure parlait d'optimisme et de confiance dans les systèmes de distribution. Cocasse.
Agir dans la nuance
L'objectif est aussi de proposer un plan d'action à partir de l'enquêté réalisée par Be-citizen- Greenflex auprès de 40 acteurs majeurs présents sur sept filières : bovins, porcins, volailles, lait, sucre, fruits & légumes, grandes cultures. Huit propositions rassemblées en quatre axes d'actions ont été ainsi identifiées pour rebooster le secteur agro-alimentaire. Elles ont été soumises au vote le 21 novembre en clôture d'Open Agrifood afin de n'en retenir que trois : améliorer la connaissance des attentes des marchés nationaux et internationaux, définir des stratégies structurées de filière avec des projets communs, et financer la modernisation des exploitations agricoles et des outils de transformation.
Pour Xavier Beulin, si les industriels n'ont pas la main sur certaines mesures contraignantes comme la réglementation, ils peuvent par contre être acteurs pour les autres. « Avant nous fonctionnions sur la politique de l'offre, aujourd'hui c'est celle de la demande qui prévaut. Nous sommes obligés de porter un regard nouveau et d'intégrer toutes ces attentes dans le modèle économique, de travailler sur les nuances. La politique du « ni- ni » plombe les filières. »
Les trois programmes d'action sélectionnés feront l'objet de groupes de travail pour l'édition 2015 d'Open Agrifood. Les organisateurs souhaitent aussi que les industriels se les approprient.
Les 4 axes d'action pour redynamiser le secteur agroalimentaire français
1. Créer un cadre économique et territorial propice à la croissance
2. Améliorer la performance des outils de production et de transformation
3. Renforcer la cohésion entre acteurs des filières
4. Rapprocher l'offre française de la demande intérieure et internationale