« Pesticides et santé » : un rapport de l’Office parlementaire tout en mesure
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Etablir la balance bénéfice/risque ; faire la part des choses entre risques avérés et risques ressentis… Telle est l’ambition affichée par le député Claude Gatignol et le sénateur Jean-Claude Etienne, lors de la présentation le 28 avril du rapport « Pesticides et santé », au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques. Côté diagnostic, les consommateurs n’ont rien à craindre, les LMR (limites maximales de résidus de pesticides dans les aliments) étant très largement inférieures aux zones de danger, « grâce à une réglementation et un contrôle extrêmement sévères ». A l’inverse, ils ont souligné la multiplicité des sources de pesticides, notamment via les usages domestiques.
Pour les professionnels, dans un domaine très fortement encadré, les rapporteurs ont insisté sur la nécessité de respecter les bonnes pratiques d’utilisation. « Nous avons des certitudes sur l’impact sur la santé liée à des intoxication aiguës. Mais moins pour les intoxications chroniques. Il est donc important d’aller plus loin dans la connaissance scientifique, et de renforcer la surveillance épidémiologique », a souligné Claude Gatignol ».C.D.
Le rapport rappelle que la population agricole est globalement moins atteinte par les cancers que la moyenne, bien que deux cancers spécifiques soient plus représentés : celui de la prostate et des lymphomes. « Deux études montrent aussi que les agriculteurs sont deux fois plus exposés que la moyenne à la maladie de Parkinson », a indiqué Jean-Claude Etienne.
La recherche sollicitée
Au chapitre des solutions, les deux parlementaires retiennent la protection intégrée comme une option satisfaisante, sous réserve de veiller à ne pas amputer la production agricole.
Ils insistent également sur l’importance pour les agriculteurs de se protéger avec les EPI (équipement de protection individuelle). EPI que les fabricants devraient mieux adapter aux caractéristiques des métiers de l’agriculture.
Claude Gatignol et Jean-Claude Etienne formulent une série de propositions en termes de veille sanitaire, réglementation, formation et information et recherche. Elles recoupent en partie celles en cours de gestation dans le cadre du Grenelle 2, dont l’encadrement du conseil et de l’utilisation des pesticides, la formation continue, la mise en place d’indicateurs de pression, la création de variétés OGM évitant le recours systématique aux pesticides etc…