5,23 milliards d'euros pour le ministère de l'Agriculture sur 2018
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La semaine fut très riche en annonces gouvernementales. Le 27 septembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, présentait son projet de loi de finances avec une enveloppe de 3,2 milliards d’euros pour l’agriculture, en hausse de 400 M€. Le lendemain, c’était au tour de Stéphane Travert de détailler le budget de son ministère. Il s’élève à 5,23 milliards d’euros, contre 5,12 en 2017. Premier changement par rapport au précédent gouvernement : la provision de 300 M€ pour les aléas, aussi bien climatiques, économiques que sanitaires, ainsi que les pénalités fixées par l’Union européenne. Cette enveloppe dépendait auparavant du budget général de l’État. Le ministre de l’Agriculture explique ce transfert à son ministère par une volonté de « sincérité budgétaire » et de « plus de réactivité ».
Soutien au bio en demi-teinte
Le ministère prévoit 455 M€ d’autorisation d’engagement au titre des contre-parties nationales des aides du second pilier de la Pac. Sur cette enveloppe, 81,4 M€ seront alloués aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEc) ainsi qu’aux aides bio, contre 85 M€ l’an passé. Le ministre est attaqué sur ce point depuis plusieurs jours suite à la décision du gouvernement d’arrêter les aides au maintien de l’agriculture biologique. « Ma décision, fin juillet, de transférer 4,2 % des aides du premier vers le deuxième pilier de la Pac traduit la volonté d’accompagner les zones à handicap et les systèmes de productions qui optent pour d’autres modèles comme le bio, se défend le ministre. J’ai aussi obtenu du premier ministre le prolongement du crédit d’impôt pour le bio au-delà de 2017. »
Maintenir la sécurité alimentaire et sanitaire
Grippe aviaire, Xylella fastidiosa, fièvre catarrhale ovine (FCO)… ces dernières années ont été marquées par des crises sanitaires graves. Le ministère a décidé de renforcer ses capacités à prévenir et réagir à ces risques sanitaires et agricoles en augmentant de 12 % de budget, hors dépenses de personnel. 6,4 M€ supplémentaires serviront à la gestion de Xylella fastidiosa et 5,7 M€ de plus pourlutter conter les maladies animales comme la FCO.