Abattoir : Stéphane Le Foll dévoile ses priorités en matière de protection animale
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Les députés Jean-Yves Caullet et Olivier Falorni ont présenté à Stéphane Le Foll, le 12 octobre, les conclusions du travail de la Commission d’enquête sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français.
L’occasion pour le ministre de dévoiler les actions qu’il compte mettre en place. Notamment le renforcement du dialogue national sur les questions de bien-être animal à l’abattoir, en s’appuyant sur le Conseil national de l’alimentation, instance privilégiée du dialogue sociétal autour des questions d’alimentation.
Un responsable « protection animale » dans tous les abattoirs
Au niveau local, Stéphane Le Foll va adresser aux préfets, « dans les plus brefs délais », une instruction pour que ces débats aient lieu dans les « comités locaux abattoirs » mis en place dans le cadre de la réglementation sur les installations classées pour la protection de l’environnement.
Par ailleurs, le ministre souhaite que soit désigné un responsable de la protection animale dans tous les abattoirs. Il devra être titulaire d’un certificat de compétences dont les exigences d’obtention sont en cours de révision, afin qu’elles soient en adéquation avec les préconisations des députés.
Caméras vidéo : tester le dispositif
Le ministre souhaite une expérimentation du contrôle par caméras vidéo en abattoir. La méthodologie sera fournie par la Commission nationale de l’informatique et des libertés, Cnil. Les syndicats de salariés et l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail seront également consultés au préalable. Un sondage Ifop, commandé par les associations Brigitte Bardot et Droits des animaux, dévoilé le 10 octobre, montre que 85 % des Français sont favorables à la mise en place de la vidéosurveillance dans les abattoirs.
Enfin, un bilan actualisé des suites mises en œuvre dans le cadre des inspections de protection animale dans les abattoirs a été mis en ligne le 12 octobre.
Le ministre a rappelé qu’il a déjà introduit un délit de maltraitance animale dans les abattoirs et les entreprises de transport dans le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Objectif : responsabiliser davantage les chefs d’entreprises en matière de protection animale, et mieux protéger les salariés qui dénoncent des actes de maltraitance en leur conférant un statut de lanceurs d’alerte.
65 recommandations
La Commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français a formulé 65 recommandations autour de quatre axes
• Accroître la transparence et surveiller les pratiques dans les abattoirs ;
• Renforcer la formation du personnel et prendre en compte la pénibilité au travail ;
• Améliorer les pratiques et les équipements dans les abattoirs ;
• Renforcer les moyens et l’efficacité des contrôles officiels.