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Agence de l’eau Artois-Picardie, anticiper la mise en place des PSE malgré un contexte flou

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L’action 24 du Plan biodiversité prévoit le déblocage de 150 M€ pour les paiements pour services environnementaux (PSE) d’ici à 2021. Charge aux Agence de l’eau d’assurer des expérimentations en la matière, avec cette enveloppe.

La Pac doit prendre le relais

Une mission encore complexe, à en croire Patrice Bizais, chef du service expertise, ressource en eau et agriculture de l’Agence Artois-Picardie : « Les autorités nationales souhaitent que la Pac prenne ensuite le relai, en instaurant ce type de dispositif. La difficulté, pour nous, c’est qu’aujourd’hui ce dispositif de PSE n’est pas encore notifié à la Commission européenne. Il nous est donc impossible de débloquer des fonds dans le cadre actuel. »

Pas de paiements directs aux agriculteurs

Ce qui n’empêche pas l’anticipation. « Notre travail, actuellement, consiste à identifier les territoires où lancer les PSE quand le dispositif sera prêt, rappelle le directeur général Bertrand Galtier. Nous finançons notamment une étude dédiée aux futurs PSE sur le territoire parc des Caps et marais d’Opales. »

MAEc et aides à la bio

L’Agence essaye également de se projeter sur l’articulation des PSE avec les autres dispositifs déjà existants : les appuis aux Mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEc), les aides pour des démarches collectives, via des appels à projets, et les conversions en bio. « Nous avons augmenté notre enveloppe eau-biodiversité-agriculture de 20 M€ sur les six années du onzième programme, pour atteindre le total de 70 M€, poursuit le directeur. C’est dans cette somme que nous piocherons pour les PSE. » Une chose est sûre : l’Agence ne proposera pas de paiements directs aux agriculteurs. « Nous ne sommes pas organisés pour un dispositif de la sorte, affirme Bertrand Galtier. Nous passerons par des relais, qui restent à déterminer. »