Agriculture et Pacte productif : la main d’œuvre, frein de la productivité
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En avril, le Président de la République annonçait vouloir mettre en place un Pacte productif pour atteindre le plein emploi à l’horizon 2025 et relancer la compétitivité de six secteurs, dont celui de l’agriculture. Quelques mois plus tard, Bruno Le Maire a, ce 15 octobre, réuni à Bercy les ministres ayant travaillé sur ce pacte pour présenter les résultats la consultation menée auprès des acteurs des filières concernées. Pour le Gouvernement, les filières doivent se poser trois questions : que voulous-nous produire ? Comment voulons-nous produire ? Avec qui voulons-nous produire ?
Main d’œuvre et chômage structurel
Sollicitées lors de la consultation, la FNSEA, l’Ania et Coop de France ont proposé une série de mesures en début de mois. L’un des principaux freins identifiés est celui de l’emploi, point sur lequel le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume les rejoint. « L’agriculture française est un accélérateur de croissance et les industries agroalimentaires françaises, TPE, PME, sont celles qui doivent rayonner demain sur l’Europe, avec la plus grosse part de compétitivité. Mais le problème auquel nous faisons face, c’est celui de le main d’œuvre et du chômage structurel », regrette Didier Guillaume.
Dans la synthèse de la consultation, France Stratégie préconise de travailler sur la représentation des métiers de l’agriculture et de la transformation alimentaire, l’accès à la formation ainsi que sur le fonctionnement du marché du travail. En se focalisant davantage sur une échelle territoriale, notamment en facilitant les synergies entre entreprises d’un même territoire.
Parmi les mesures citées figurent le développement de l’alternance, la meilleure prise en charge des formations, et un meilleur accompagnement d’aide au logement pour les travailleurs saisonniers.