Référence agro

#agridemain, pour communiquer d’une seule voix

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La nécessité du monde agricole à communiquer d'une seule voix n'est plus à démontrer. Le lancement officiel de #agridemain, le 1er février, dans l'hémicycle du Conseil Économique, Social et environnemental à Paris, est donc à saluer très positivement. Quatorze organisations (1) la soutiennent, dont Coop de France, la Fédération du négoce. Trois autres structures représentant l'élevage  (Cniel, Interbev et Inaporc) ont donné leur accord de principe. D'autres, comme la Fnab (agriculture biologique), les filières vigne et légumes devraient être prochainement interrogées.

Le principe est simple : s'appuyer sur la parole d'agriculteurs pour montrer la réalité des métiers de l'agriculture. Des histoires vraies, en opposition aux émissions à charge comme celle diffusée le 2 février dans le cadre de Cash Investigation !   « Nous ne serons pas dans la réaction face à ce type d'émissions. La meilleure réponse est d'inviter le grand public à venir dans nos exploitations  », a expliqué Luc Smessaert, président du Farre, à qui l'animation de la plateforme a été confiée.

Montrer la réalité des modes de production et d'élevage

Une enquête BVA montre une opinion positive de l'agriculture chez 90 % des sondés. Ils sont encore 54 % à considérer bien connaître le métier d'agriculteur, mais la proportion s'inverse lorsqu'il s'agit des modes d'élevage (58 % les connaissent mal) et de culture (65 %). Une méconnaissance qui se traduit dans le fait que 24 % des Français seulement estiment que les cultures sont conduites de manière raisonnée.

1000 ambassadeurs demain ?

150 agriculteurs ont déjà répondu favorablement pour être ambassadeurs. Ils pourraient être un millier à terme, avec, pourquoi pas dans leurs rangs des techniciens et conseillers. Leur action de terrain a vocation à être diffusée sur les réseaux sociaux, à partir du site www.agridemain.fr. À charge pour les partenaires de la plateforme de contribuer à démultiplier les messages et à organiser la cohérence entre leurs propres actions de communication, voire avec leurs propres réseaux de fermes.  

Un travail de longue haleine, pour, peut-être, jeter les bases d'une communication plus saine et pérenne avec le grand public.

(1) AGPB, Axema (machinisme agricole), CGB, Chambres d'agriculture, Coop de France, Farre (Forum pour une agriculture respectueuse de l'environnement), FNA, FNSEA, Gnis, JA, Syrpa (communicants en agriculture), UFS, UIPP et Unifa.